Avis des professionnels

• Coup de coeur ! 5/5

  Le célèbre reggaeman ivoirien revient avec ce nouvel et court opus (durant moins de 35 minutes !). Dès la première écoute, je me suis fait la réflexion : « Tiken Jah Fakoly est-il devenu paresseux avec l’âge ? ». En effet, sur cet album, il y a deux reprises dont le mythique War ina Babylon de Max Romeo et Tata, dernière chanson de Cours d’histoire, deuxième album de l’artiste sorti en 1999 (autrement dit une « œuvre de jeunesse » !). Panne d’inspiration ou envie de faire redécouvrir ce génialissime titre oublié en dernière position ? Bref, Tata a été toiletté et réarrangé avec plus de percussions africaines, de cordes et sans guitare électrique. Pour le reste, on retrouve la patte musicale inimitable de Fakoly et dès le premier titre, Dernier appel, on se dandine et on se joint à l’appel militant du chanteur pour enjoindre les africains à participer à l’éveil de leur continent. Cette chanson résonne aussi avec Diaspora, un duo intéressant avec Alpha Blondy. Les featurings sont d’ailleurs nombreux avec Human thing en collaboration avec Nneka et Too much confusion avec Patrice. J’ai adoré Quand l’Afrique va se réveiller, un titre punchy, du Tiken Jah « pur jus » tout comme Le prix du paradis. Alors, oui, j’ai été un peu déçue par « le service minimum » proposé par Fakoly mais cet album est tout de même à écouter, car le message engagé de l’artiste nous secoue toujours autant les oreilles, mais aussi les méninges !

  SophieC - Le 15 avril 2021 à 14:20