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La porte du ciel : roman / Dominique Fortier
Livre
Au coeur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d'esclave. Elles sont l'ombre l'une de l'autre, soumises à un destin qu'aucune des deux n'a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d'une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées. Plus loin, dans l'Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l'image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil ? celui de la couture, celui de l'écriture. Entre rêve et histoire, Dominique Fortier dépeint une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s'inventer et pose avec force la question de la liberté.
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Coup de coeur !
La porte du ciel est un récit complexe à plusieurs trames et évoquant différentes problématiques. D’abord nous avons les destins croisés de deux petites filles qui vont grandir ensemble. Eleanor, une petite fille blanche et Eve, une petite fille mulâtre. L’auteur raconte les difficultés inhérentes à la condition de femme pour Eleanor et à la condition de femme noire pour Eve. Leurs chemins vont être différents mais toutes deux vont avoir une vie semée d’obstacles. D’autre part, c’est un roman sur l’histoire de l’Amérique en construction, sur fond de Guerre de Sécession avec toute la violence et la quête de liberté qui s’en suivent. Pour moi, c’est un livre qui pousse à la réflexion. A découvrir et faire découvrir. Dominique Fortier bouscule un peu nos habitudes de lecture car elle ne suit pas une trame linéaire mais vole de chapitre en chapitre en zig-zag, semant par-ci par là des parallèles et des passages poétiques. J’ai trouvé que cela faisait toute la poésie et la particularité de son écriture, les parallèles avec le tissage du tissu et le mé-tissage de ce continent qu’est l’Amérique est incroyablement bien décrit.
Kamila - Le 22 décembre 2018 à 16:37